12 mars : grève unitaire nationale
Contre la casse du service public d’éducation, Refusons l’inacceptable
emploi, précarité : les raisons de se mobiliser
Les fédérations FERC-CGT, FSU, SGEN-CFDT, UNSA-Education dénoncent la situation faite aux services publics d’éducation et de recherche à la suite des décisions prises par le gouvernement.
réduction sans précédent du nombre de postes aux concours (- 30,6%) pour le second degré; insuffisance des postes prévus aux concours dans le 1er degré ;
8 000 départs en retraite non remplacés en 2 ans ;
4 500 postes supprimés dans le second degré ; 550 prévus pour la recherche ;
20 000 missions d’encadrement éducatif supprimés en 2 ans ;
1 000 postes d’agents supprimés et un nombre insuffisant d’emplois pour les filières recherche formation, bibliothèques, ouvrières, sociale et de santé qui ne permettront pas de répondre aux besoins des usagers ;
coupes budgétaires massives camouflées derrière des tours de passe-passe (1° et 2°, CNRS, universités, INRA etc…).
C’est l’avenir des jeunes qui est menacé aussi bien par les suppressions de moyens que par les choix brutaux en matière de recrutement.
Ces choix ont également pour conséquence l’accroissement de la précarité.
Maîtres-auxiliaires, contractuels, vacataires , doctorants, assistants d’éducation, CES, CEC… ce n’est pas cela l’avenir !
Ils s’accompagnent du maintien du transfert massif de personnels aux collectivités locales.
la réorganisation des services de l’état en région ne vise qu’à déplacer les dépenses de l’état vers les collectivités sans amélioration ni pour le citoyen, ni pour les personnels concernés.
L’absence de garantie sur les financements, d’outils sérieux de péréquation, conduit à terme à l’externalisation, voire à la privatisation des nouvelles missions et à l’aggravation des inégalités entre les citoyens et entre les territoires.
Cette journée du 12 mars sera un moment important pour fédérer les actions entreprises, les réactions des parents, des candidats aux concours, des personnels administratif et de service, des enseignants, des chercheurs… et revendiquer d’autres choix :
Pour une autre politique de l’éducation
Pour la priorité à l’éducation
Pour un collectif budgétaire, le rétablissement des postes supprimés et les créations de postes dont nos établissements ont besoin
Pour le rétablissement de postes aux concours et une programmation pluriannuelle des recrutements permettant de compenser les départs en retraite
Pour l’avenir du service public d’éducation
TOUS ENSEMBLE
VENDREDI 12 MARS 14 H 30 devant la préfecture
Merci de diffuser et faire signer la lettre jointe en fichier attaché
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Lettre ouverte au premier Ministre
A l'appel des sections de l'Hérault : FSU, UNSA Education, FERC-CGT, SGEN-CFDT,
Education Nationale : des choix qui tournent le dos à l’avenir…
Dans les collèges et les lycées, 12500 postes aux concours cette année… alors que, selon les chiffres même du ministère, il en aurait fallu 18500 pour remplacer les départs en retraite.
Par qui vont-ils être remplacés ? On ne nous, fera pas croire que des milliers d’élèves vont disparaître en 3 mois ! Certes, nous sommes dans une classe d’âge légèrement moins nombreuse, mais la baisse est de l’ordre de quelques élèves par établissement.
Dans les écoles, 13000 postes aux concours cette année… alors que, selon les chiffres même du ministère, il en aurait fallu 17290 sans tenir compte de l'augmentation du nombre d'élèves ( + 53 000).
C’est le retour d’une gestion à très court terme, qui ignore les besoins réels du système éducatif.
Quand 40 % des enseignants en exercice dans le second degré seront partis en retraite d’ici 2010, le gouvernement prend la décision de ne pas remplacer 6000 départs cette année, 8000 sur les deux dernières années. Dans les écoles, le déficit en postes (recrutements/départs en retraite) s'élève à 4300 emplois.
Soit un déficit de 12 300 postes d'enseignants en 2 ans pour les écoles, collèges, lycées auquel vient se rajouter un manque accru de personnels administratifs, des services, santés et sociaux. Pourtant, le budget de l'état le permet : la baisse des charges accordée aux restaurateurs équivaut à 30 000 postes d'enseignants et de personnels dans l'Education Nationale et 1000 postes de chercheurs.
Il y a quelques temps une publicité s’étalait sur tous les murs, dans les journaux, à la télé, elle vantait les métiers de l’éducation à travers ce slogan « Et si l’avenir c’était vous ? » Ce n’était qu’un leurre. Les jeunes bacheliers qui y ont cru, risquent fort de se retrouver, après plusieurs années d’études, sans aucun avenir. Pourquoi ? parce que le ministère vient de décider, pour 2004, de supprimer 5500 postes aux concours de recrutement de professeurs, conseillers d’éducation, conseillers d’orientation, de ne pas renouveler les départs en retraite pour les professeurs des écoles, fermant ainsi la porte à des milliers de jeunes trois semaines avant les concours.
Méthode inacceptable.
Ce sont nos enfants qui en feront les frais. Plus d’élèves par classe, des options fermées, des regroupements en langue vivante, des difficultés de mise en œuvre des itinéraires de découverte, l'impossibilité de travailler en groupe dans les disciplines scientifiques.
L’éducation, c’est l’avenir.